La pierre m’a accueillit assez
violemment, je m’y suis aplatie, et ça fait mal. Des points noirs et blancs
dansent devant mes yeux et ma tête résonne. J’attends quelques minutes,
immobile, avant de rouvrir les yeux. Il fait noir, tout noir autour de moi. J’aimais
mieux le ciel plein d’étoiles. De nouveau, je me redresse en position assise.
Tout mon corps proteste, me faisant grimacer. En tailleur, je patiente encore
un peu, et je m’aperçois que je distingue vaguement ce qu’il y a autour de moi.
C’est une pièce ronde, en pierres. Curieusement, il n’y a aucune trace de chute
de bois ou de pierre, comme si seule moi étais tombée ici, et pas la moitié de
la plateforme du haut de la tour.
Une lumière dansante sur le côté
attire mon attention. Je tourne mon regard dans cette direction, faisant tinter
mes oreilles. C’est la lueur diffuse d’une torche qui ondule sur le mur.
Elle provient d’un escalier en colimaçon qui s’enfonce en montant dans le mur.
S’il y a de la lumière, c’est qu’il y a quelqu’un. Je me relève, trébuchant sur
le sol inégal, et me rapproche du mur. Plus je m’avance, plus la lumière est
faible. Je voudrais appeler pour que l’on m’attende, mais ma bouche est trop
sèche et le souffle me manque. Je m’étale à un mètre à peine des marches, ne
distinguant presque plus la lueur. Rampant quasiment, je tire sur mes bras pour
avancer. Le noir qui envahit mes yeux me terrifie. Je ne veux pas me retrouver
seule. Je craque, j’hurle, c’est le noir, l’obscurité, la solitude….
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