Sur Je Bouquine, une aventure se présente à ceux qui le souhaitent : visiter le château aux 100 000 pièces. C'est une vieille bâtisse à explorer, qui ne demande que de l'imagination. Je vous propose de suivre mon aventurière dans ses aventures, si vous le voulez bien...
LE HAUT DE LA
TOUR TRES TRES HAUTE ET PAS SOLIDE
Le froid de la
nuit tombante s’installe contre moi et me réveille. Il est léger. C’est étrange
de dire que le froid est léger, mais c’est pas grave. J’ouvre les yeux et tombe
en profonde contemplation des étoiles qui s’étendent au dessus de moi. J’adore
les étoiles et les cieux. Le froid insiste, s’insinuant en moi, et me force à
réagir. Je me redresse en position assise et regarde autour de moi. Je suis
bluffée par le décor qui m’entoure. Je suis au sommet d’une gigantesque tour,
avec un panorama à 360° rempli d’astres lumineux. Le seul ennui, c’est que
j’ignore pourquoi je suis là. A y réfléchir, ce qui me prend pas plus de deux
secondes dans l’état actuel des choses, je ne me souviens de rien. Ni qui je
suis, ni où, ni rien de ce que j’ai vécut avant. Rien, comme si ma vie
commençait ici. Enfin, je sais que je suis amnésique. C’est pas mal, non ?
Je me relève,
prenant appui sur le sol dallé, et me rapproche du bord de la tour. Je me
penche au dessus du garde-fou et laisse glisser mon regard vers les profondes
noirceurs qui s’étendent au dessous de moi. Je suis si haut que je ne vois pas
le sol. Je devine seulement d’autres bâtiments, ombres parmi d’autres. On
dirait un château tordu, sa silhouette se découpant à peine. Je m’aperçois que
je prends plaisir à regarder le vide. Je ne souffre pas du vertige. Bonne
chose, vu ma hauteur.
Mais ça ne
m’aide pas beaucoup. Je ne sais toujours rien de plus, et je sais maintenant
que je pourrais pas partir par là. Je ne suis pas suicidaire, quand même… je
retourne au milieu de la plateforme et chercher, en vain, il faut le préciser,
une issue, une trappe, ou une autre chose dans le genre. Déçue, et légèrement
titillée par une impression d’urgence, j’entreprends de faire le tour de ma
prison de fortune. C’est assez rapide, vu comme c’est petite, et ça m’avance
pas du tout.
Quelque peu énervée
par ce manque de choix, je tape violemment du pied par terre. Action puérile,
je veux bien l’avouer, mais qui à le mérite de produire un grand craquement.
J’ai juste le temps de me faire la réflexion que je n’aurais pas dû, car soit
j’ai une force d’éléphant, soit la charpente en dessous n’était pas solide, et
je tombe. Le sol s’est carrément fendu et je dégringole au milieu des pierres
de taille et des débris de bois.
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